Après avoir contourné le cap Saint-Vincent hier aux environs de 15 heures, Erwan Le Roux, Audrey Ogereau et Steven Liorzou évoluent, ce jeudi matin, le long des côtes Portugaises, et s’apprêtent à déborder les îles Berlengas, au large de Péniche. « On enchaîne les manœuvres : virements de bord et changements de voiles. C’est un peu usant mais ça se passe plutôt bien. On a réussi à reprendre le « lead ». On essaye de tricoter au mieux pour garder cette position, ce qui n’est pas facile car il y a beaucoup de différences de pression. Quelquefois, des bateaux avancent à 20 nœuds sans que l’on sache pourquoi. C’est un peu tendu mais on reste concentrés », explique le skipper de l’Ocean Fifty aux couleurs de Koesio qui, hier soir, a repris les commandes de la flotte qu’il avait cédé à l’équipage de Viabilis Océans peu avant d’embouquer le détroit de Gibraltar. « On a plutôt bien joué après la sortie du golfe de Cadix », commente le Trinitain qui a repris l’avantage grâce à un léger décalage plus à l’est que son principal rival entre la pointe de l’Algarve et Simes, et mène actuellement ce troisième acte du Pro Sailing Tour avec une avance de près de 3,5 milles. « Ça reste très serré et ceux de derrière sont bien revenus », indique le navigateur. De fait, à 600 milles de l’arrivée et à 120 milles du cap Finisterre, l’ensemble des troupes se tient en moins de onze milles. Autant dire pas grand-chose, surtout compte-tenu du contexte à venir. « Une dépression se creuse sur l’ouest du Portugal et renforce le gradient au cap Finisterre. Selon les fichiers, le vent devrait dépasser les 30 nœuds sur une mer formée aux abords du promontoire galicien et dans le golfe de Gascogne. En prime, on risque de devoir composer avec des orages en première partie de nuit prochaine. Il va y avoir de l’activité et des rebondissements je pense ! », assure Erwan le Roux.