Parti de Toulon lundi dernier pour le Final Rush du Pro Sailing Tour 2021, l’équipage de Ciela Village a connu un début de course compliqué, malgré un départ canon. Erwan Le Roux, Vincent Busnel et Pierre Brasseur, privés de connexion Internet pendant trois jours, n’ont, par conséquent, pas pu charger de fichiers météo. En prime, ils ont payé cher un petit décalage au nord-est des Baléares, ainsi que l’a expliqué, ce jeudi, le skipper Trinitain : « En fonction des positionnements des uns et des autres, le vent était différent. Pour ce qui nous concerne, on a créé un petit décalage avec les copains qui a eu de lourdes conséquences. Ça s’est joué à rien, seulement un écart de 10° sur un choix de bord, mais nos concurrents ont alors bénéficié d’un meilleur angle de progression et ils n’ont fait que creuser. Cela s’est transformé en 100 milles de retard pour nous ». Ainsi rapidement relégués en sixième et dernière position au sein de la flotte, Erwan et ses hommes ne se démobilisent pas pour autant, bien conscients que la route jusqu’à Brest est encore longue, et les pièges nombreux. « On a bien avancé cette nuit. On ne s’est pas trop fait ralentir par la molle. Tant mieux, même si devant, je pense qu’ils galopent. On sera à Gibraltar à la mi-journée ou en tout début d’après-midi, puis en baie de Cadix la nuit prochaine. C’est un gros morceau qui se termine, et ce n’est pas plus mal car la Méditerranée, c’est bien, mais c’est compliqué et instable, on l’a bien vu à nos dépends », a détaillé le Morbihannais, revenu à 80 milles des leaders. « Le rythme à bord est meilleur que lors des premiers jours. On a eu du mal à trouver le bon tempo et cela a pas mal joué sur notre manière de naviguer au début. En tous les cas, on ne lâche rien. On va essayer de recoller aux copains de devant. J’espère que l’on va rester dans le même système météo qu’eux pour qu’il reste encore du match ! », a conclu Erwan Le Roux.