Ce samedi, veille de départ la 16^e édition de la Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre, tous les marins ont les yeux rivés sur les fichiers météo. Et pour cause, bien que la situation générale soit assez limpide, les premiers milles de la course s’annoncent copieux, avec un flux de secteur sud sud-ouest soufflant entre 25 et 30 nœuds et plus encore dans les rafales. Le tout sur une mer chaotique avec, en prime un fort coefficient de marée. « Comment on se prépare à ça ? On met des cierges en espérant que ça mollisse un peu ! », plaisante Erwan Le Roux, le skipper du Koesio, qui en a vu d’autres, mais qui ne minimise pas ce qui l’attend, bien au contraire. « La première difficulté sera de sortir des bassins du port du Havre sans encombre. On sait que dehors, ce sera Verdun et que le départ sera forcément un moment chaud. Dans les conditions qui nous attendent, lorsque l’on est au large, ça va, mais lorsque l’on est proche des côtes, c’est plus délicat. On s’attend à passer les premières heures de course en mode machine à laver à 1 800 tours minutes, sans préchauffage ! », relate le Morbihannais. « Pour le reste, le schéma est effectivement plutôt clair. Il n’y aura pas 36 000 milles choix de routes possibles. Une fois le premier front passé, lundi matin, il faudra faire en sorte de descendre au plus vite vers le sud. Ça va être un sacré baptême du feu pour Audrey (Ogereau). Pour l’instant, elle garde le sourire, c’est bon signe ! », termine Erwan.