Erwan
Le Roux

Skipper

Actualités

Image for En plein dans le Pot !

En plein dans le Pot !

Erwan Le Roux et Xavier Macaire ont un dossier important à gérer depuis ce mardi matin : le Pot-au-Noir. Cette fameuse zone de convergence intertropicale, tant redoutée des marins, pourrait bien être l’un des juges de paix de cette 15e Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre. Même si elle s’annonce relativement clémente, le skipper de Koesio le sait mieux que personne pour en avoir déjà fait les frais, elle réserve toujours bien des surprises. Il compte bien évidemment sur son capital chance, mais aussi et surtout sur l’expertise du météorologue Jean-Yves Bernot, le routeur du team, pour faire parler ses talents de « sorcier ». L’enjeu : trouver le meilleur trou de souris possible avant de filer en direction de l’archipel de Fernando de Noronha.

« On vient d’entrer dans le Pot-au-Noir. Est-ce qu’il sera clément ou non ? Impossible de le prédire mais on fait des offrandes à Neptune tous les jours pour que ça se passe de la manière la plus paisible pour nous. J’ai déjà beaucoup donné en 2017 alors j’espère que cette fois ça va bien se passer », a commenté Erwan Le Roux ce mardi. Toujours pointé en deuxième position au sein de la flotte des Ocean Fifty de la 15e Transat Jacques Vabre, 67 milles derrière Primodial et 14 milles devant Solidaires en Peloton – ARSEP. Des écarts bien faibles quand on se souvient qu’il y a quatre ans, Erwan et son acolyte Vincent Riou comptaient 150 milles d’avance sur la paire Lalou Roucayrol – Alex Pella en rentrant dans cette zone de convergence intertropicale avant d’en ressortir avec 80 de retard. « Cette fois, l’objectif c’est de gagner du terrain sur le premier et de décrocher le second. On investit dans l’ouest en espérant passer plus facilement. On espère que ça va payer. On suit les indications de notre « gourou », Jean-Yves Bernot », a relaté le skipper de Koesio.

Une grosse part d’aléatoire

« Le Pot-au-Noir est toujours un peu ennuyeux car il y a toujours beaucoup d’aléatoire. Dans cette zone, les prévisions sont moins que fiables. Le but du jeu est de réussir à s’en sortir le moins mal possible. Cela implique de passer du temps le nez rivé sur les images satellitaires et d’essayer de deviner la manière dont les nuages vont se comporter. Ce n’est évidemment pas facile et il y a une part de chance », a indiqué de son côté le météorologue, spécialiste de la stratégie de course et du routage. Réussir à se faufiler dans le meilleur trou de souris possible et connaître un peu de réussite font donc partie de la to-do list d’Erwan Le Roux et de Xavier Macaire lors des prochaines 24-36 heures. « Après, ce sera un peu du tout droit jusqu’à Fernando de Noronha mais les hostilités vont rapidement recommencer ensuite, avec deux choix de routes possibles, l’un au large et l’autre au près plus près des côtes brésiliennes. Il faudra aussi de nouveau négocier le Pot-au-Noir. En principe, il est nettement moins compliqué dans le sud sud-nord mais il va forcément avec un impact sur la stratégie à mettre en place », a ajouté Jean-Yves.

Concentration maximale

En termes de fonctionnement, celui que l’on surnomme le « sorcier » garde un contact quotidien avec les deux navigateurs. « Avec les moyens de communication modernes, les communications sont plus faciles qu’auparavant même si sur des bateaux comme les Ocean Fifty, elles ne sont pas en open-bar. Elles se limitent, pour ce qui me concerne, à deux ou trois bulletins par jour. Un peu plus, forcément, dans cette phase un peu délicate du Pot-au-Noir », a souligné le routeur. Erwan et Xavier disposent donc d’un bel atout pour trouver le meilleur chemin possible dans cette zone de marasme. « On reste concentré au maximum. On se repose autant que possible parce que c’est important. On fait vraiment de grosses siestes. On a quelques petits problèmes sur le bateau mais rien qui nous empêche de le mener à 100% donc tout va bien et on ne lâche rien, comme toujours ! », a terminé le Trinitain.

Toutes les actualités