Partis hier en tout début d’après-midi du Havre dans des conditions pour le moins toniques, pour une première étape de 270 milles à destination de Lorient dans le cadre de la 16^e Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre, Erwan Le Roux, Audrey Ogereau et l’ensemble de leurs concurrents ont connu un début de course difficile. Pour eux, il n’a pas été facile de placer le curseur au bon endroit. D’aller vite tout en évitant les sorties de piste, en particulier après le débordement de la pointe du Cotentin où ils se sont retrouvés à composer avec un vent contre-courant, tout en devant essayer de tricoter au mieux entre les îles Anglo-Normandes. A ce petit jeu, les duos Thibault Vauchel-Camus – Quentin Vlamynck et Luke Berry – Antoine Joubert se sont montrés plutôt bien inspirés en choisissant de passer au sud de Jersey quand le tandem de Koesio et les autres ont, eux, préférés passer entre Guernesey et Jersey. Résultat des courses, ils caracolent en tête avec une avance confortable sur le reste du peloton, ce lundi matin, au large de la pointe Bretagne. « Pour ce qui nous concerne, on a du mal à trouver la carbu et du mal à se mettre dans le rythme. On est un peu malades, tous les deux. On est un peu en deçà de ce que l’on voudrait, forcément. Les autres ont très bien navigué et on n’a pas pu suivre. On essaie de faire au mieux pour combler notre retard. Ce n’est pas facile car ça part par devant mais il faut limiter la casse en termes de temps », a commenté le navigateur Morbihannais installé en 5^eposition à 60 milles des leaders, mais pas mécontent, par ailleurs, de retrouver des conditions plus maniables. « La mer tend à se calmer. Ça fait du bien ! », a-t-il confirmé. Si dans l’immédiat, lui et sa co-skipper évoluent toujours au près, ils vont ensuite se retrouver au reaching puis finir au portant, propulsés par un flux d’une quinzaine de nœuds de secteur sud-ouest. L’ETA (estimation d’heure d’arrivée) ? En fin d’après-midi ou en début de soirée.