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Le duo de KOESIO contraint de renoncer malgré tous ses efforts pour essayer de repartir
Depuis leur arrivée à La Corogne mardi en fin de journée, Erwan Le Roux et Audrey Ogereau ont tout mis en œuvre pour tenter de réparer les carénages de bras de liaison endommagés lors du deuxième jour de course de la deuxième étape de la Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre, dans le golfe de Gascogne. Avec l’aide de leur équipe technique mais aussi avec plusieurs techniciens d’un chantier local, les deux co-skippers de Koesio ont effectué un très gros travail, entreprenant notamment de refaire entièrement deux mètres de bras. Malheureusement, les conditions météorologiques en Espagne, notamment la nuit dernière lors de laquelle il a énormément plu, ne leur permettront pas de réussir le pari de repartir avant demain à la mi-journée, comme prévu. « C’est avec beaucoup d’émotion que nous avons pris la décision d’abandonner. En effet, malgré tous nos efforts pour nous donner la chance de repartir, nous devons nous rendre à l’évidence : même avec la meilleure volonté du monde, nous ne serons pas prêts. À l’heure actuelle, les mousses structurelles ne sont toujours pas collées », explique le navigateur, à la fois résigné et forcément déçu, surtout après avoir littéralement soulevé des montages pour tenter de reprendre le fil de la course. « Ce n’est pas facile à accepter. Il y a beaucoup de tristesse mais pas de regrets. Nous avons fait tout ce qu’il était possible de faire pour essayer de repartir. C’est évidemment difficile à encaisser malgré tout. Le plus dur, à la fois pour le bateau et pour nous, était passé. Il restait la partie la plus sympa. On espérait régater avec les copains, tirer des bords dans les alizés et ressentir les émotions que procure le fait d’avoir réussi à aller de l’autre côté. Cela n’avait pas été facile de se remotiver à repartir mais on l’avait fait et c’est d’autant plus frustrant de voir nos efforts ne pas payer. Il va, bien sûr, y avoir des choses à apprendre de tout ça mais dans l’instant, c’est la déception qui prime », relate de son côté Audrey Ogereau qui, pour mémoire, se préparait à traverser l’Atlantique pour la toute première fois, mais qui, comme son co-équipier, a le regard d’ores et déjà tourné vers l’avenir. « Le plus dur, c’est l’indécision. Là, c’est sans appel. On n’a pas pu avancer comme on voulait. Il faut se projeter sur la suite et en l’occurrence sur la saison prochaine. Il faut savoir renoncer aujourd’hui pour performer demain », termine le Trinitain dont le trimaran devrait être prêt samedi en fin de journée, et donc paré à rallier La Trinité-sur-Mer dimanche matin, avant d’entrer en chantier.