Erwan Le Roux le répète souvent : gérer la phase d’avant course d’un grand évènement tel que la Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre n’est pas aussi simple qu’il n’y parait. Et pour cause, il s’agit de trouver le bon équilibre pour se préserver. Profiter au maximum des diverses sollicitations sans pour autant négliger les émotions qu’elles suscitent. « Erwan m’a bien briefée à ce sujet et je gère plutôt bien la charge même s’il est vrai que tous les différents rendez-vous que l’on a depuis maintenant presque dix jours sont assez inhabituels pour moi », explique Audrey Ogereau qui, avec son acolyte, multiplie à présent les points avec Christian Dumard, le routeur du team. « On sait que l’on va partir avec une météo assez costaude. La pression commence à monter doucement mais sûrement. Cela a l’avantage de bien me mettre dans le bain », concède la co-skipper de Koesio qui peaufine les derniers détails de sa préparation et de celle du bateau. « Les choix de voiles doivent être impérativement tranchés avant demain, 8 heures. Pour Erwan et moi, il va s’agir de choisir entre le Code O ou le petit gennak, et ce sont naturellement les conditions qui vont peser dans la balance », détaille la navigatrice qui va également ajuster le choix de ses affaires personnelles en fonction de ce paramètre. « Les premiers jours de course vont piquer un peu et s’il y a une chose que je n’aime pas en mer, c’est avoir froid. En ce sens, les chaussettes étanches sont indispensables et le ciré à manchons également. Généralement, ça fait bien le « taf » pour ne pas être trop trempé. J’embarque aussi une nouvelle casquette de chez Musto doublée en moumoute qui donne chaud rien qu’à la regarder ! (Rires) Erwan m’a fait la liste de ce qu’il comptait prendre. J’ai globalement pris la même chose. Il m’assure que tout rentre dans son sac alors que de mon côté, ça ne ferme pas. J’attends de voir qu’il y parvient vraiment ou s’il essaye de m’entourlouper pour être sûr que je n’embarque pas trop de poids ! (Rires) », termine Audrey.