Après un chantier lors duquel le programme de développement du bateau (dont l’aboutissement est prévu au mois d’avril 2024) a été de nouveau avancé, avec notamment la finalisation du moule du nouveau mât puis l’installation d’une nouvelle bôme et bâches aérodynamiques, Erwan Le Roux et Audrey Ogereau ont repris le chemin de l’entraînement avec toutefois un changement majeur dans leur organisation. Depuis la mi-septembre, l’écurie Koesio est en effet désormais basée à La Rochelle. 

C’est donc la grande nouveauté de cette rentrée pour le team Keosio, et en particulier pour Erwan Le Roux dont le port d’attache avait, depuis toujours, été la Trinité-sur-Mer : depuis la mi-septembre, l’écurie a pris ses quartiers à La Rochelle. Le navigateur a saisi l’opportunité d’installer sa base au cœur du port des Minimes avec la perspective, à terme, de s’établir dans la zone portuaire de Chef de Baie que l’agglomération tend à développer.

Ajuster la préparation physique

« Après le début de saison qui avait été très dense, nous avions, Audrey comme moi, besoin d’un bon break. Pour ma part, j’avais réellement le sentiment de ne pas avoir « débreaké » après la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. Ma blessure au genou, lors du Trophée des Multicoques à Saint-Quay-Portrieux, avait d’ailleurs été un vrai signal. La fatigue accumulée était importante et nous nous sommes rendu compte que notre programme de préparation physique devait être revu. A présent, nous sommes repartis sur de bonnes bases et nous en sentons d’ores et déjà les effets », détaille Erwan dont le deuxième objectif majeur cette saison après le Pro Sailing Tour, la Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre, arrive à grands pas. « Nous avons participé à des stages avec les copains mais aussi des sessions de notre côté. Nous en avons profité pour changer notre configuration à bord et cela implique de prendre de nouveaux repères et de nouveaux automatismes », souligne le triple vainqueur de la Route du Café qui officie désormais au piano ce qui lui permet de se rapprocher de l’ordinateur du bord et par ricochet de gérer plus efficacement la navigation pendant que sa co-équipière est, elle, concentrée sur la barre.

Prendre de nouveaux repères

« On pense que ce nouveau mode de fonctionnement est positif. On fait en sorte de s’y adapter au plus vite et, en ce sens, on multiplie autant que possible les manœuvres. C’est précisément ce que nous avons fait lors de notre parcours de qualification à la Transat Jacques Vabre la semaine dernière. Nous avons pris le temps de décomposer chacune d’entre elles, notamment les plus délicates », avance le skipper de l’Ocean Fifty Koesio. « Audrey a une incroyable capacité à ingurgiter les informations. Elle fait une chose une fois et c’est acquis », se réjouit Erwan qui, dans la foulée de différentes actions de relations publiques avec KOESIO la semaine passée dans le cadre du Grand Pavois, a d’ores et déjà programmé une sortie en mer de 24 heures puis une dernière semaine de stage avec certains de ses concurrents du 9 au 13 octobre avant de rejoindre, comme prévu, le port du Havre.