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Questionnaire de Proust revisité 1/2
Le questionnaire de Proust est un excellent moyen de mieux connaître les autres. Les questions sont souvent personnelles, tantôt amusante, tantôt sérieuses. Ici, à quelques jours du coup d’envoi de la 16eédition de la Transat Jacques Vabre Normandie – Le Havre, elles sont orientées sur la mer et le course au large en particulier. En y répondant, Erwan Le Roux et Audrey Ogereau nous permettent de découvrir certains aspects de leurs personnalités.
Mon meilleur souvenir en mer ?
Audrey : « Le passage du détroit de Gibraltar lors du Final Rush du Pro Sailing Tour, en mai dernier. Il m’a marqué parce qu’il est évidemment un peu mythique, mais aussi parce que les conditions étaient sympas. Il y avait du monde sur l’eau. C’était le jour de l’anniversaire de mon père et je me souviens lui avoir envoyé une petite vidéo pour le lui souhaiter. Il y avait, pour moi, une certaine émotion globale. »
Erwan : « Ma dernière Route du Rhum. Elle a été, pour moi, un pur bonheur de A à Z. J’ai éprouvé un plaisir infini en mer. Je ne me suis posé aucune question et j’ai gardé le sourire pratiquement du début à la fin. »
Le pire ?
Audrey : « Les moments mauvais, j’ai tendance à rapidement les effacer de ma mémoire mais pour en citer un malgré tout, je peux évoquer une course en Diam 24 OD avec le team Oman Sail à Pornichet. On avait ramassé les bouées mais surtout, on avait livré un véritable combat contre le froid. Quelques Omanaises avaient même navigué avec leur combinaison en néoprène sous leur combinaison sèche ! »
Erwan : « La première semaine de course de la Route du Rhum 2018. Une semaine véritablement proche de l’enfer ! J’en ai bavé, en particulier lors des 24 heures que j’ai dû faire sans pilote automatique pour essayer de rejoindre les Açores. Ça avait vraiment été du n’importe quoi. On ne fait clairement pas du bateau pour vivre ce genre de moments ! »
Mon idée du bonheur en mer ?
Audrey : « Un long bord de portant sous le soleil, où ça glisse bien et où le bateau surfe sans efforts dans les vagues. »
Erwan : « Ces instants où le temps est suspendu, où le bateau glisse tout seul. Au niveau sensitif, c’est énorme. Un peu comme un bon footing où ça déroule. »
Ce qui me réconforte au large ?
Audrey : « Quand, après être complètement trempée, je peux enfiler une tenue sèche. »
Erwan : « Le moment où on s’allonge dans la bannette pour quelques minutes. »
L’objet que j’embarque à bord ?
Audrey : « Des bijoux qui me viennent de mes proches et que je ne retire jamais. Il y a également un petit kit de survie qui me permet de m’endormir en trois minutes. A l’intérieur, on y trouve un masque de sommeil, des bouchons d’oreille et un petit doudou. »
Erwan : « J’ai un tour de cou aux couleurs des Guides de Chamonix qui me remémore mon ascension du Mont Blanc et que je trimballe toujours avec moi lorsque je suis en course. Il y a aussi les doudous de mes filles, des dessins donnés par des enfants puis une carte Playmobil d’Antoine le navigateur. Une carte fétiche… enfin je crois (rires). »
Mon plat préféré en mer ?
Audrey : « Le combo Aligot-saucisses, ça passe bien. »
Erwan : « Le parmentier de canard reste au top de mon classement des plats préférés mais j’avoue que le risotto aux cèpes a une belle place lui aussi. J’emmène au moins trois exemplaires de chaque pour la transat ».
Ce que j’aime en mer mais que je déteste à terre, et inversement ?
Audrey : « Pour Erwan comme pour moi, ce sont les biscuits. On en mange peu à terre mais beaucoup en mer. En ce qui me concerne, j’ai une préférence pour ceux fourrés à la vanille. »
Erwan : « Les aliments sucrés sont généralement une source de réconfort et c’est très vrai en mer. Pour ma part, je mange beaucoup de gaufres au miel et de biscuits fourrés à la myrtille ou à la framboise. »
Retrouvez la suite (et fin) demain !