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Sur le podium du Final Rush et du Pro Sailing Tour 2022 !
Le Final Rush du Pro Sailing Tour s’annonçait décisif et riche en suspense. Il a tenu toutes ses promesses ! L’intensité de la régate n’a, de fait, jamais baissé sur les 940 milles du parcours entre Cowes et Roscoff, via le Fastnet, les îles Skellig et Belle-Ile. Tout au contraire, elle s’est même encore renforcée dans les derniers milles avant l’arrivée, offrant un final haletant digne de match-racing, en témoignent les 18 petites secondes d’écart entre les équipages de Leyton et de Koesio qui terminent respectivement 2e et 3e derrière Arkema, et dans le même ordre au championnat cette saison.
« Si la course dans son ensemble a été top, les derniers milles ont vraiment été incroyables ! Evidemment, en finissant à seulement 18 secondes de la deuxième place, on reste un peu sur notre faim mais si on avait finalement doublé Leyton, dans la mesure où il a été devant toute la régate, ça aurait été un petit hold-up alors on ne va pas se plaindre. On va dire que les choses sont à leur place », a déclaré Erwan Le Roux peu après son arrivée en baie de Morlaix, ce samedi, après deux jours et une quinzaine d’heures en mer pour le moins intenses, avec à la fois des conditions très variées, mais aussi du très beau match. « On a bien bataillé du début à la fin. Avec Yann (Eliès) et Alan (Pennaneac’h), on n’a rien lâché. On a bien tiré sur le bateau et on a clairement engagé, notamment sur les bords un peu serrés, sous Code 0 », a détaillé le Trinitain qui a poussé le curseur encore un peu plus loin qu’il ne l’avait fait jusqu’alors sur son trimaran, encouragé par des deux co-équipiers. « C’est aussi pour ça qu’ils sont là. Naviguer avec des profils très différents, c’est toujours très enrichissant. Cela permet de sortir de ses retranchements, d’extraire de ce que l’on connait déjà. C’est quelque-chose que l’on avait débuté avec Xavier Macaire la saison dernière et que l’on a continué de faire cette saison, avec tous les équipiers du bord qui ont chacun beaucoup apporté au projet », a souligné le skipper de Koesio, attaché, depuis toujours, à la notion de partage de compétences et d’expériences.
Le travail de toute une équipe
« Cela me fait progresser et me permet de continuer d’apprendre sur le bateau. Lors de ce Final Rush, sur les allures un peu bâtardes, il a fallu mettre le bateau sur un patin, en limite de gîte en permanence. Le jeu était un peu à celui qui faisait le plus sonner les alarmes ! », a expliqué Erwan qui a donc repoussé les limites de sa monture et, par ricochet, acquis davantage de confiance à son bord. « Plus on avance dans le temps et plus on voit comment le bateau réagit. Plus on sait de quelle manière agir », a indiqué le Morbihannais qui peut se satisfaire non seulement d’avoir progressé en termes de maniement de son bolide, mais aussi de terminer 3e du Final Rush et, par conséquent, 3e du Pro Sailing Tour 2022. « Notre objectif était de monter sur la boîte. Le contrat est rempli et on est d’autant plus contents que l’on y parvient malgré de gros problèmes techniques rencontrés lors de l’épisode 2 à Brest. On aurait peut-être pu faire encore mieux si on n’avait pas rencontré ces problèmes d’électronique mais avec des si… ce que je retiendrai par ailleurs, et qui est également positif, c’est que personne n’a dominé le Championnat. C’est important que ce ne soient pas toujours les mêmes qui gagnent. Cela permet légitimement de penser que la victoire est possible si on continue de travailler », a terminé Erwan Le Roux qui va profiter d’un répit de courte durée puisque dès mardi il mettra le cap en direction de Cherbourg pour s’aligner au départ de la Drheam Cup. En solitaire cette fois.