Le parcours de 163 milles entre Ajaccio et Porto Vecchio lancé hier en fin de matinée en remplacement du tour de Corse initialement prévu s’annonçait complexe, et il a tenu toutes ses promesses. « On a régaté dans des conditions très faibles. Ça a été compliqué et intense, mais il y a eu du jeu du début jusqu’à la fin », a commenté Erwan Le Roux à son arrivée, ce dimanche en milieu d’après-midi, au terme d’un peu plus de 25 heures de mer lors desquelles lui et ses deux équipiers, Yann Elies et Pablo Santurde del Arco, n’ont pas dormi plus de 30 minutes chacun. « Dans chaque baie, il y avait un nouveau vent ou une nouvelle brise thermique, mais aussi beaucoup de courants. On a vraiment joué au ras des cailloux. Yann, en charge de la navigation, avait bien analysé la situation et on a essayé d’exécuter le plan du mieux qu’on pouvait. On s’en est pas mal sortis car on est parvenus à rester au contact avec les leaders. On a malheureusement raté un coup ce matin, peu avant Bonifacio mais pour finir, on signe malgré tout une 3^e place », détaillé le skipper de Koesio qui pointait à cette même place à l’issue des courses in-shore disputées jeudi et vendredi, et qui termine à cette même place au classement général de ce premier épisode de la saison 2 du Pro Sailing Tour. « On a bien progressé pendant l’épreuve. On a joué aux avant-postes et on a remporté une manche. C’est dommage que notre place finale ne reflète pas tous les points positifs de notre course. On espère être plus performants en termes de résultat à Brest, lors du prochain épisode (du 22 au 26 juin, ndlr). Ça reste cependant un podium, ce qui est l’objectif que l’on s’était fixé au départ, mais on sait qu’on a vraiment moyen d’aller titiller davantage Leyton et Arkema », a terminé le Trinitain qui effectuera, avec son équipe, le convoyage de son Ocean Fifty à destination du sud de la métropole dès demain afin d’y entamer une série de sorties de relations publiques, à Bormes-les-Mimosas d’abord puis à Monaco ensuite.