Avant de quitter Le Havre, hier en début d’après-midi, Erwan Le Roux et Audrey Ogereau l’avaient annoncé : lors de ce premier volet de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre long de 270 milles et à destination de Lorient, l’enjeu serait de trouver le meilleur compromis entre aller vite et éviter les sorties de piste afin de ne pas compromettre la suite de la course. En ce sens, le contrat a été rempli. Le duo de Koesio a, en effet, franchi la ligne d’arrivée ce lundi à 13h18, après un peu moins de 24 heures de mer pour le moins éprouvantes. Petit bémol, il doit se contenter d’une cinquième place et encaisse près de quatre heures de retard sur les leaders, Thibault Vauchel-Camus et Quentin Vlamynck. Rien à l’échelle de l’Atlantique qu’il reste à traverser, mais un peu frustrant malgré tout pour le tandem. « On a tous les deux été bien malades et dans ce type de cas, il n’y a vraiment que dans la bannette que l’on est bien. On s’est relayé aussi bien qu’on a pu mais on a, de ce fait, on a eu du mal à trouver le rythme. Peut-être aussi qu’on a un peu trop été un mode « transat » sur ce format davantage apparenté à un sprint ou à une étape de Solitaire du Figaro. Certains sont allés jouer dans les cailloux et ont fait preuve d’énormément d’engagement compte-tenu des conditions. Je suis curieux de voir les traces et aussi les vitesses des uns et des autres sur les différents tronçons du parcours. Je pense que sur la portion entre l’île de Sein et l’arrivée, on a été très rapides puisque l’on a régulièrement fait des pointes à 33-34 nœuds. C’est d’ailleurs ce que je retiendrai de positif de cette première étape. Une étape un peu de dingues en termes de conditions, à la fois de mer et de vent, il faut bien le dire. Les deux premiers ont vraiment mis la barre très haute. Bravo à eux ! », relate le Morbihannais qui va désormais patienter à terre le temps que la situation générale s’améliore après le passage d’une grosse tempête annoncée pour la journée de jeudi. « La leçon de ce premier round, c’est qu’il va clairement falloir attaquer fort lors de la suite et vraiment se faire mal pour performer », a terminé Erwan Le Roux.