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Une sortie de la Manche potentiellement piègeuse
« C’est toujours pas mal d’émotions de larguer les amarres et de quitter le ponton. Heureusement, dans le cas de cette Transat Jacques Vabre, il y a le passage de l’écluse pour sortir du port du Havre qui fait un peu office de sas de décompression. Cela permet de prendre un peu de recul et de se reconcentrer sur la course », a commenté Erwan Le Roux ce dimanche, en se rendant sur la zone de départ, peu avant de hisser les voiles. « Les conditions sont meilleures qu’il y a quatre ans mais il y a quand même un fort clapot. Il va falloir rester vigilant. De même lors des premiers milles. On sait que ça va être mou dans la deuxième partie de la Manche, après le passage de la pointe du Cotentin. Il y aura, par conséquent, potentiellement de petits passages à niveau », a détaillé le skipper de l’Ocean Fifty aux couleurs de Koesio. De fait, avec des conditions de vents légères auxquelles vont s’ajouter de forts courants en cette période de grands marnages, quelques surprises ne sont pas à exclure. « Il risque de se passer des choses. Ce n’est toutefois évidemment pas là que la course va se jouer », a détaillé le Trinitain qui se prépare en revanche à opérer des choix stratégiques importants entre demain et la journée de mardi. En effet, lui et Xavier Macaire devront très probablement devoir trancher entre aller dans l’ouest pour aller chercher des systèmes dépressionnaires ou couper la bulle anticyclonique annoncée dans le golfe de Gascogne. « Les modèles ne sont toujours pas calés. Il demeure donc encore de nombreuses incertitudes. Il faudra s’adapter et faire le bon choix le moment venu », a terminé Erwan. On l’aura compris, cette fois, le jeu est lancé !